mercredi 24 octobre 2007

Acquisition de coutellerie de jardin

Où il sera expliqué au lecteur patient l'importance des instruments aratoires dans la vie sociale du p'tinoteur.

Pendant que sur d'autres blog'notes, les romances deviennent une tendance centrale, je persiste pour ma part à collectionner ce que d'aucuns nomment des «râteaux». À bien y réfléchir, je dois même reconnaître que mes râteaux se ramassent à la pelle.

Si je parle de collection, il ne s'agit pas là d'une exagération : je pousse assez loin le souci de variété dans les scenarii et moyens de récolter les râteaux. Jugez donc sur pièce ! En voici quelques uns :
  • par fusillement du regard parce que j'avais dit «bonjour» (dans le métro) ;
  • par présentation du p'tit copain ;
  • par présentation du père ;
  • par présentation de l'ex pas tout à fait ex ;
  • par proposition d'amitié ;
  • par courriel ;
  • par absence de courriel ;
  • par tchat ;
  • par lettre manuscrite ;
  • par téléphone...

La semaine dernière, j'ai ajouté à cette liste une nouvelle méthode : le râteau par blog'note interposé. Bien que préparé peu ou prou au râteau, je dois reconnaître que le choix des derniers rafinements technologiques pour l'expédier m'a laissé comme deux ronds de flan.

Mais, cette semaine-là, je n'en avais pas fini avec les découvertes. Jeudi, jour de la grêve, j'avais un merveilleux repas prévu de longue date avec une charmante mam'zelle que j'avais croisé par le biais du travail il y a quatre ans de cela. À l'époque où nous avons eu à travailler ensemble, elle ne m'avait pas laissé indifférent. Les hasards de la vie firent qu'un jour, je découvrai que son adresse électronique avait changé (et sa signature aussi). Elle passait du nom A au nom B. Prudemment, je lui adressais mes félicitations... qu'elle accepta : elle venait bien de se marier. Arg, donc.

Par le biais de cartes de voeux et de réunions professionnelles, nous avons gardé contact jusqu'à aujourd'hui. Ainsi, il y a un mois, je reçus un appel de recruteurs mandatés par une certaine A (Oui, A... pas B ! ). Mon récent changement de poste me fit refuser cette proposition mais je demandai toutefois à ce qu'on lui transmette mes remerciements. Quelques jours après, elle m'appelait directement pour me dire que c'est elle qui avait cherché à me recruter. De fil en aiguille, elle me donna rendez-vous pour un resto. Par échange de courriels à la suite de cet appel, je voyais alors l'incroyable se confirmer : elle signait A et son adresse courriel contenait le nom A !

Le repas fut excellent (et japonais), la discussion agréable, la demoiselle magnifique. Elle faisait un peu de musique, participait à des associations et me permettait avec ce repas d'admirer ses yeux divins. En un mot comme en cent : gnnnnnnaaaaa...

Pendant cette discussion, j'appris qu'elle avait déménagé. Et pas très loin de chez moi ! Le lendemain matin, ce souvenir revint se balader dans ma cervelle quelque peu animée depuis le repas. Je consultai donc fébrilement les pages blanches pour voir dans quelle rue elle habitait. En cherchant sur tout Paris, je tombai sur une adresse qui n'était pas dans le bon arrondissement, sans doute celle de son ancien appartement. Mais où diable était donc sa nouvelle adresse ? Chassant le souvenir du repas qui s'était installé là, un vieux doute se glissa dans ma caboche. J'essayai alors le nom B... et trouvai alors la bonne adresse. Mon vieux doute me proposa alors de me verser des loyers d'avance... quand bien même j'essayai de me rassurer : après tout, les pages blanches n'étaient sans doute pas à jour !

L'après-midi même, j'envoyai un message avec une adresse de site dont nous avions parlé. En PS, je plaçais la question qui menaçait ma santé mentale à la mantière de : «tiens, tu utilises ton nom de jeune fille pour ton adresse de travail ?». Peu de temps après, sa réponse m'expliquait brièvement qu'elle utilisait effectivement son nom de jeune fille depuis qu'elle avait changé de société. Après tout, ses premières parutions mentionnaient son nom de jeune fille...

Je découvrai ainsi cette chose subtile que l'on nomme l'autorâteau, le râteau que l'on se met soi-même dans les dents par utilisation d'une imagination débordante et/ou par une méconnaissance d'usages sociaux. Quand je vous disais que je les collectionnais ! ^_^


Note pour plus tard : ne pas craindre les râteaux, cela permet de raconter moultes histoires après.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

hé bé, je savais pas que tu faisais ce genre de collection. Ma foi, c'est plus original que faire de la philatélie, mais moins que la pissoudophilie cependant.

Enfin, tu arriveras bien à trouver l'objet rare : celui qui va te permettre d'oublier toute cette collection

le Spib a dit…

Merci pour l'encouragement et merci plus encore pour la découverte de la pissoudophilie et ses comparses !

Unknown a dit…

Courage !
Oublie donc la Céphaloclastophilie et mets toi à la Cumiphilie pour mieux aborder la Cordémophilie. Continue donc la Calamophilie et un jour, tu parviendras, crois moi, à Candelophilie conjointe.
En attendant, continue l’ Arctophilie… Ca apaise…
Bien sélénèlement.
A.